J'ai un bébé de 11 mois et demi (une petite fille). Depuis 2 mois, deux fois par semaine, je lui donne un yaourt que j’achète déjà sucré (je n’en ajoute pas) et qu’elle mange tranquillement.
Est-ce que je fais bien ou devrais-je acheter des yaourts non sucrés ? Elle n’aime pas du tout les yaourts nature non sucrés.
D’autre part, je voudrais savoir à partir de quel âge on peut proposer du miel à un enfant. Ma fille a parfois de la toux et je voudrais pouvoir la soulager avec des remèdes naturels comme le miel ou d’autres si vous pouvez m’en conseiller. Je vous remercie de votre aide.
Réponse du pédiatre concernant le miel dans le repas de bébé
D’excellents repas sont un gage d’appétit pour bébé. Mais pour qu’ils apportent le maximum de nutriments, ils doivent être préparés sainement avec de bons produits. On entend souvent dire qu’il ne faut pas donner du miel à bébé, mais beaucoup de mamans ne savent pas trop jusqu’à quand et pourquoi.
Cette maman d’un bébé de 11 mois et demi est dans le doute puisque sa petite fille aime les yaourts sucrés mais se demande si elle devrait ou pas donner des yaourts nature non sucrés à la place. Comme sa fillette tousse souvent, elle se demande si le miel ne serait pas une bonne alternative au sucre, vu qu’il est utilisé comme un remède naturel des problèmes respiratoires.
« À l’âge de 11 mois et demi, l’ajout périodique de miel dans du yaourt nature est autorisé. Cependant, il ne faut surtout pas en abuser, car le miel reste un sucre rapide. En principe, le miel ne doit pas être introduit dans l’alimentation infantile avant 24 mois. Cette précaution est nécessaire pour prévenir le risque d’infection botulinique.
Si l’enfant a de la toux et que sa santé décline, vous pourrez avoir recours à d’autres remèdes naturels. Par exemple, vous pouvez vous servir d’oignons coupés et placés dans un bol près du lit de votre enfant. L’oignon est en effet reconnu pour ses propriétés curatives sur la toux. Des substances volatiles vont assécher les sécrétions qui bouchent les voies aériennes supérieures. Au matin, il suffira de laver fréquemment le nez de votre enfant au sérum physiologique. Le jus naturel d’oignon peut aussi être donné à l’enfant, mais il est plus difficile à accepter. »
Intoxication alimentaire : le botulisme infantile
Le lien entre le risque de botulisme infantile et l’ingestion de miel a été établi en 2016 par l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments. Cette agence de référence, ainsi que l’Organisation Mondiale de la Santé, déconseillent l’introduction trop précoce du miel dans le régime alimentaire des bébés. Dans la même optique, il vaut mieux ne pas offrir une tétine trempée dans du miel quand bébé pleure ou un doigt enduit de miel pour le calmer.
En effet, cette précaution est importante puisque, jusqu’à 2 ans, l’enfant a encore un système digestif immature. L’infection à la Clostridium botulinum, ou botulisme, peut être causée par les spores laissés dans les muqueuses de l’intestin.
Les complications du botulisme infantile
Donner du miel à un bébé de moins de 2 ans revient alors à l’exposer à l’infection botulinique et à ses complications. Bien que cette maladie soit rare en France, elle peut se manifester de manière virulente chez un enfant à la santé fragile. Le botulisme atteint le système nerveux de l’enfant. Tout va commencer par une constipation. L’enfant aura ensuite une difficulté à se tenir debout, à téter, à maintenir sa tête, à cause d’une perte de la tonicité musculaire. Dans les cas les plus graves de botulisme, l’enfant ne pourra plus respirer.
Ainsi, s’il n’est pas utile de donner du miel (comme en cas d’infection respiratoire), il vaut mieux éviter cet aliment et attendre que votre bébé ait des défenses immunitaires plus matures.
