Les jumeaux siamois suscitent curiosité et parfois crainte. Mais quels phénomènes sont derrière cette malformation ? Il est intéressant de se pencher sur les causes. Voyons cette pathologie en détail dans cet article.
Qu’est-ce que les jumeaux siamois ?
Tout d’abord « jumeaux siamois » est un pléonasme. Des siamois sont forcément jumeaux. Le terme de « siamois » désigne des jumeaux qui ne se sont pas détachés complètement pendant leur gestation. Les jumeaux ont été des embryons monozygotes avec une anomalie de développement. Les cellules qui doivent se diviser tardent à le faire, contrairement à celles des jumeaux « normaux ». Pendant une division normale, les organes sont partagés au fur et à mesure que le temps passe. Des jumeaux siamois ne souffrent donc pas d’une anomalie génétique, mais bien d’une erreur de développement.
L’origine de l’appellation de « siamois » remonte au 19ème siècle, en Thaïlande, dans la ville de Siam. Chang et Eng Bunker étaient des frères jumeaux qui ont gagné en notoriété car ils étaient unis par un cartilage latéral au niveau de la poitrine et du ventre. Leur popularité s’est accrue car ils étaient une sorte de « bêtes de cirque » en 1829. Pour la petite histoire, les frères siamois ont ensuite laissé tomber leur emploi pour aller vivre en Amérique, en Caroline du Nord. S’étant mariés tous les deux, ils ont eu 10 et 12 enfants. Leur décès a été attribué à une pneumonie contractée par Chang qui l’a aussi transmis à son frère non séparé. Il y a toutefois eu 3 heures d’intervalle empreintes de panique entre les heures de leurs décès respectifs.
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Comment expliquer le phénomène des jumeaux siamois ?
Jusqu’à ce jour, aucune théorie solide n’a scientifiquement expliqué la cause de la mutation entraînant la naissance de jumeaux siamois. L’hypothèse la plus soutenue évoque une fusion qui, en conséquence, entraîne le retard de la division du disque embryonnaire pendant les premières semaines de vie. En Afrique, l’incidence du phénomène est de 1/200.000 alors que c’est la zone géographique qui enregistre le plus de naissances de jumeaux siamois. Cela témoigne de la rareté de ce genre de cas qui reste toujours spectaculaire. D’après les statistiques, un quart des jumeaux siamois qui voient le jour vont survivre plusieurs années. Les garçons semblent être les plus touchés par cette mutation.
Quel genre de siamois existe-t-il ?
Les scientifiques classent les jumeaux siamois en fonction de la partie anatomique qui les relie.
Parmi les jumeaux siamois symétriques, on a les thoracopages qui sont unis au niveau du thorax, les rachipages qui sont unis au niveau du dos, les pycopages qui sont unis au niveau de la partie inférieure du bassin. On compte également les céfalopages qui ont leur connexion au niveau de la tête et les craniopages qui ont une boîte crânienne commune.
Parmi les jumeaux siamois asymétriques, le plus petit va puiser beaucoup plus de l’organisme du plus développé en raison de l’absence de maturation de certains organes.
Les jumeaux siamois peuvent-ils être séparés ?
La séparation de jumeaux siamois reste possible. D’ailleurs, de nombreuses opérations se sont avérées être des succès. Une opération est précédée d’examens complets en vue de déterminer les organes complets et manquants. Face à des jumeaux siamois asymétriques, la décision de séparer doit être prise avec les parents car le plus dépendant a moins de chances de survivre. En somme, la séparation de jumeaux siamois pose souvent un problème éthique chez les parents qui auront à accepter le décès potentiel de l’un des enfants. La séparation de jumeaux symétriques est plus difficile à cause d’un ou plusieurs organes qu’ils partagent. Dans ce cas, les enfants ont une chance sur deux de survivre après la séparation.
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