«Les filles jouent avec des poupées, les garçons avec des voitures ». Beaucoup pensent que cette affirmation n’est que le fruit de stéréotypes humains. Une étude montre qu'il existe une prédisposition biologique à la façon de jouer.
« Il n’y a pas de raisons pour qu’une fille veuille jouer avec des poupées ». Au cours des dernières années, les psychologues et les éducateurs ont voulu montrer que le genre de jouets répond simplement à des stéréotypes humains. Une nouvelle étude démontre que ce n'est pas vrai. Biologiquement, une petite fille est beaucoup plus susceptible de jouer avec des poupées qu’un garçon.
La démonstration vient d'une étude publiée dans Current Biology, dans laquelle il est constaté que les chimpanzés bébés jouent différemment, en fonction de leur sexe. Les mâles et les femelles utilisent des bâtons en bois comme seul jouet. Toutefois, les petites chimpanzés jouent plus souvent et, en plus, agissent avec leurs bâtons en bois comme si c’étaient des poupées, imitant leurs mères avec leurs bébés.
Les chercheurs de l'Université de Harvard (USA) ont observé pendant 14 ans la communauté de chimpanzés Kanyawara, dans le parc national de Kibale (Ouganda).
C'est la première fois que ce comportement est décrit chez des chimpanzés et cela a été uniquement confirmé chez la population de Kanyawara. Pour cette raison, les auteurs avertissent que, pour étendre ces conclusions, il faudra étudier d'autres communautés.
