Enfants : surmonter ses craintes par le jeu

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Petite fille qui regarde un chien

Les contes, l’humour et le dessin peuvent aider votre enfant à mieux comprendre ses émotions négatives et à affronter ses peurs.

 

La peur du noir, les monstres qui apparaissent quand maman dit "bonne nuit" ou, tout simplement, l'aboiement d'un chien ou la peur de l'eau du bain. Chaque enfant a ses propres peurs. Bien souvent, ce ne sont que des petits tracas, mais parfois, ces peurs se manifestent sous la forme de terreurs intenses et étranges. Dans ce cas, les parents doivent aider leur enfant à surmonter sa peur en lui donnant une identité et en apprenant à l'enfant à représenter sa peur à travers des histoires, des dessins ou des mots. Voici un petit échantillon des craintes les plus communes et quelques conseils sur la façon de les affronter avec l'enfant.

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1- La peur du noir : Dessiner

La peur de l'obscurité est une angoisse ancestrale pour l'être humain et une crainte très répandue chez les enfants ; elle peut se manifester de différentes manières. Elle apparaît habituellement aux environs de deux ans et demi avec la sensation d'être dans un abîme d'où il est impossible de sortir (surtout chez les plus jeunes). Quand l'enfant est un peu plus grand, il imagine que d’hideuses créatures peuplent les ténèbres et donc l'obscurité de sa chambre. Comment intervenir ? La littérature pour enfants est riche en publications qui permettent d’affronter ensemble ces craintes. Il existe cependant encore une autre façon de dépasser cette peur : en la représentant. Demandez à votre enfant de dessiner, sur une feuille blanche, les choses (objets ou personnages) qui lui font le plus peur dans le noir puis… brûlez le papier devant lui (en prenant bien sûr toutes les mesures de sécurité nécessaires) ! Par ce geste très fort et impactant, vous éliminez définitivement tous les monstres qui avaient envahi la page.

2- La peur des étrangers : Observer

La peur des étrangers apparaît autour de huit ou neuf mois, lorsque l'enfant commence à distinguer les visages et à faire la différence entre ceux qui lui sont familiers et ceux qui lui sont inconnus. C’est une étape cruciale et absolument indispensable de son développement, une sorte de « gymnastique sociale » qui permet à bébé de reconnaître les personnes en qui il peut avoir confiance. Vous pouvez l’aider en lui expliquant de façon très naturelle, par des mots ou des gestes, qui est la personne qui lui fait face ; celle-ci pourra, dans un deuxième temps, tenter une approche affective en prenant bébé dans ses bras, mais en veillant toujours à bien respecter sa réaction et sans jamais rien imposer.

L’autre crainte est la peur de la différence. Les enfants sont parfois effrayés par les personnes ou les situations qui ne leur semblent pas « normales » (des personnes déguisées par exemple). L'astuce est de familiariser l'enfant tout petit, avec des mondes figuratifs différents, par exemple en lui montrant des contes illustrés de façon moins conventionnelle, comme les contes africains ou asiatiques par exemple.

3- La peur de l’eau : Accompagner l’enfant

L'eau est un élément particulier : il peut rappeler de très bons souvenirs à l’enfant comme quand il était dans le ventre de sa mère, ou une expérience très désagréable, comme parfois le moment de laver les cheveux dans le bain. Il suffit dans ce cas, d’acclimater peu à peu l’enfant à cet environnement, par exemple en lui proposant des jeux de bains qui le tranquilliseront (comme des livres plastifiés) et en le maintenant sur votre bras, de façon à lui donner confiance au moment de lui verser très délicatement l'eau sur la tête. La peur de l'eau telle qu’elle est ressentie pendant des cours de natation est très différente. Le mieux, dans ce cas, est d’inscrire l’enfant dès que possible aux bébés nageurs : dans vos bras, il se sentira rassuré.

4- La peur des bruits : Rire

Un autre élément susceptible de perturber l'enfant dans son monde normalement assez calme, sont les bruits soudains. Certains bruits gênants sont forts mais gérables comme le bruit du sèche-cheveux (qui peut même être relaxant) ou celui du tonnerre. Dans ce dernier cas, si l'enfant a peur, n’hésitez pas, si c’est nécessaire, à le serrer dans vos bras pour le rassurer. Puis parlez-en, en expliquant par exemple à l’enfant le fonctionnement de l’orage, l’alternance des éclairs et du tonnerre ou encore en comptant ensemble le nombre de secondes qui s’écoulent entre deux détonations. L’autre façon de surmonter la peur est le rire. Riez ensemble du tonnerre en imitant son bruit comme si vous vous moquiez de lui ! N’oubliez pas cependant que le pire bruit pour un enfant est le ton de voix que prennent ses parents lorsqu’ils se disputent…

5- La peur des animaux : Imiter

Certains enfants ont très peur des animaux, notamment des chiens de grande taille qui peuvent leur sembler agressifs. Les contes mettant en scène des animaux sont bien évidemment très utiles, mais ce n’est pas la seule stratégie possible : vous pouvez aussi demander à votre enfant de se mettre à la place de l’animal et de vous raconter ce qu'il ferait s’il était un chien ou un chat. Attention cependant : l’animal de compagnie, même s’il est un ami pour l’enfant, reste toujours un animal. Ainsi, par exemple, ne laissez pas à votre enfant seul la responsabilité de nourrir l’animal qui pourrait avoir une réaction inattendue.

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