Coronavirus: La polémique du vaccin de Sanofi

Vaccin Coronavirus Sanofi

Une déclaration du Président du Laboratoires Sanofi sur le vaccin contre le coronavirus a mis le feu aux poudres parmi les élites politiques de la Planète.

 

La déclaration de Sanofi pour son vaccin

Une déclaration de Paul Hudson, le manager britannique à la tête de la multinationale française Sanofi, a provoqué la controverse et les protestations du gouvernement français, ramenant la question du vaccin contre le coronavirus et de l'investissement nécessaire pour l'obtenir au premier plan. Dans un entretien avec l'agence Bloomberg, M. Hudson a expliqué que Sanofi essaie d'arriver à la découverte du vaccin grâce à un financement public américain. Si elle y parvient, et si le vaccin est produit dans les cinq usines que Sanofi possède aux États-Unis, il serait logique qu'il soit mis à disposition aux États-Unis avant le reste du monde.

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La réaction des politiques français

"Pour nous, ce serait inacceptable qu'il y ait un accès privilégié de tel ou tel pays sous un prétexte qui serait un prétexte pécuniaire", a déclaré la secrétaire d'État à l'économie Agnès Pannier-Runacher. Peu après, des sources de l'Elysée ont déclaré que "ces phrases (de Hudson, ndlr) ne correspondent pas du tout aux discussions en cours entre Sanofi et le gouvernement français". Les mêmes sources ajoutent que "le président Macron est à l'origine de l'initiative de l'acte A qui vise à faire du vaccin un bien public mondial, à le soustraire à la logique des marchés".

Finalement, non.

Les déclarations de Hudson ont été rapidement corrigées et rétractées par la société Sanofi, qui ne peut se permettre de donner l'impression qu'elle privilégie le profit et la santé des Américains par rapport à ceux de ses compatriotes. Mais avec cette sortie, Paul Hudson a surtout voulu souligner le temps perdu, et encourager la France et l'Europe à rattraper le retard déjà accumulé dans le financement du vaccin. En février dernier, Sanofi a conclu un accord avec BARDA, l'organisme public américain de recherche et développement dans le domaine biomédical, afin de travailler ensemble pour trouver rapidement un vaccin.

L'Europe semblait être dans l'impasse. Le Premier ministre français Edouard Philippe - après s'être entretenu avec le président de la société Serge Weinberg - a reçu "toutes les assurances nécessaires" sur la disponibilité en France des vaccins développés, écrit-il dans un tweet. "Le vaccin contre le Covid-19 devra être un bien public mondial. L'égal accès de tous au vaccin n'est pas négociable".

L'affaire Sanofi est l'occasion pour la France de réaffirmer sa politique fondamentale, qui est à l'opposé de celle des États-Unis. Alors que le président Donald Trump a investi des sommes importantes dans la recherche du vaccin et défend le droit conséquent des Américains d'être les premiers à en bénéficier, le Président Macron défend son approche multilatérale - en action sur tous les sujets, du climat à l'Iran -, critique la chasse au vaccin et aux équipements médicaux (masques, blouses et respirateurs) qui a été déclenchée depuis le début de l'épidémie, et réitère le principe que le vaccin doit être mis immédiatement à la disposition de tous. Pour des raisons morales et d'efficacité : l'épidémie ne sera pas vaincue tant que des populations entières seront exposées à l'infection et à la contagion.

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