Nos enfants vivront centenaires. C’est en tout cas ce qu’affirment les dernières études. Mais quelle sera leur vie? Essayons de l'imaginer en nous basant sur les tendances actuelles.
Selon une étude réalisée par le Centre danois de recherche sur le vieillissement et publiée dans la prestigieuse revue «The Lancet», les enfants occidentaux nés en 2010 ont 50% de chance de devenir centenaires. Une existence si longue, dans une phase de l'histoire caractérisée par la rapidité des avancées technologiques, conduira nos enfants à vivre en constante évolution. C'est comme si trois ou quatre siècles de civilisation vécus sur une dizaine de générations se concentraient sur une seule vie. Comment sera notre monde? Le prévoir n’est pas facile, mais nous pouvons imaginer certains aspects du futur en nous basant sur les tendances actuelles.
Plus sain et en meilleure forme physique
• Ceux qui deviendront centenaires le seront en grande partie parce qu’on aura vaincu des maladies graves telles que le cancer et les maladies cardiovasculaires. Toutefois, cela ne sera possible que si les parents auront aidé la médecine en élevant leurs enfants selon un mode de vie plus sain.
• Bien sûr, les diagnostics et les traitements ne cessent de s'améliorer, mais nous devons faire face à de nouveaux problèmes tels que l'obésité qui touche de plus en plus d’enfants. Selon une étude récente dans notre pays 18 % des enfants entre 3 et 17 ans sont en surpoids, dont 3,5% sont obèses. Un bilan tout aussi négatif à l’échelle de l’Europe. La tendance à prendre du poids chez les enfants continue de croître: 25% des enfants qui sont en surpoids à l'âge de 6 ans et 75% de ceux qui le sont à 12 ans auront encore le même problème à l’âge adulte. En outre, la taille commençant à se stabiliser, on ne pourra se permettre de prendre du poids, comme par le passé.
•Cependant, il est fort probable que certaines tendances culturelles de plus en plus répandues, comme le mouvement «slow food» (le plaisir de manger lentement, dans le clame) et la redécouverte des aliments traditionnels et authentiques ait un impact positif sur les habitudes alimentaires de nos enfants.
Entourés d'énergie «propre»
• Dès que le débat actuel sur l'énergie nucléaire, le pétrole et la pollution aura pris fin en raison des nouvelles découvertes technologiques, nos enfants pourront vivre dans un environnement plus sain. Dans 20 ans, nous pourrons nous passer du pétrole et des centrales nucléaires. En effet, parmi les diverses possibilités de développement, se démarquent les nanotechnologies: par exemple des panneaux solaires microscopiques, mais extrêmement efficaces, qui peuvent être installés sur les toits des maisons pour chauffer, ou sur le capot des voitures, pour produire de l'électricité.
Et quand on parle de l'Internet du futur, il faut l’imaginer sans tous ces outils antédiluviens que sont les écrans, les claviers et autres souris, destinés sans doute à finir dans des musées.
• L'avenir sera marqué par une virtualité si crédible que la frontière entre le réel et la fiction sera de plus en plus mince. Equipés de casque, combinaison et gants avec des capteurs sensoriels, nous communiquerons et étudierons, immergés dans un «tunnel» en trois dimensions fonctionnant par commandes vocales et nous obtiendrons des données, des images, des odeurs et des sensations.
• Tout cela dépendra également dans une large mesure des valeurs transmises aux enfants par la famille. Le défi pour les parents sera d'assurer à leurs enfants une vie saine, riche en défis et aventures à l’air libre, favorisant les relations sociales.
• Il s’agira d’encourager les occasions de vie réelle, plus riche, pour compenser la perspective d'une réalité virtuelle qui permettra, par exemple, à une douzaine d'enfants, chacun dans sa propre chambre, de se retrouver via vidéoconférence pour discuter, faire les devoirs et même jouer au tennis ou au basket. Notons cependant que tout cela se développerait dans une solitude qui ne correspond pas à la nature sociale de l'être humain...
Régénérer le corps humain
• Grâce aux progrès de la médecine régénérative, la majorité des octogénaires du futur jouira d’une santé comparable à celle d'une personne de 50 ans aujourd’hui. Cette nouvelle discipline de la médecine permet de recréer des parties du corps in vitro, à partir des propres cellules du receveur.
• Le procédé repose sur l'utilisation de cellules souches capables de se réorganiser et de se reproduire pour créer des organes, du cartilage, des os, etc.
• Aujourd'hui, à l'Université de Leeds (Angleterre), on étudie la réalisation de genoux, d’articulations du bassin et de valves cardiaques. À l'Université du Minnesota (USA), on est même en train de penser à un cœur bio-artificiel complet, dont la structure pourrait être élaborée à partir de donneurs humains, ou même d’animaux, en éliminant ensuite les cellules d'origine grâce à un «cocktail» d'enzymes et de détergents.
