Entre deux eaux, entre deux mondes

Entre deux eaux, entre deux mondes

Dans son livre « Jonathan Livingston le goéland» Richard Bach nous explique comment un oiseau très inquiet sent qu’il doit perfectionner et améliorer chaque jour son vol quotidien,  pour réussir à voler beaucoup plus loin que là où ses congénères se limitent à se disputer la nourriture, principal motif de leur existence.

Il sait que ses efforts pour apprendre à voler, sans esprit de compétition, peuvent provoquer son expulsion du groupe qui considèrerait dangereuse son influence sur son style de vie conservateur. Dans sa solitude, Jonathan Livingston le goéland réussit à se réaliser, ouvrant le chemin à d’autres qui ont ce même besoin de voler au-delà de leurs propres limites.

Quiconque s’est arrêté un moment pour penser comment donner un sens à sa vie, en marge de ce qui est établi, pourrait s’identifier à Jonathan Livingston le goéland. Des films comme « Mange, prie et aime» nous montre une Julia Roberts qui pourrait également être l'une de ces personnes qui se lèvent chaque jour en pensant qu'ils auraient besoin de quelques changements positifs dans leur vie, dans leur travail, leur vie privée, et ce jusqu’au jour suivant... pour recommencer dans une routine sans fin, sans prendre de décisions... Dans ce film, la protagoniste quitte son emploi à New York, son mariage et sa vie facile pour tenter sa chance à Rome, en Inde puis à Bali à la recherche d’elle-même dans le silence d’une nouvelle réalité.

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L'insatisfaction professionnelle et personnelle semblent être une constante de nos jours, où le taux de dépression augmente comme celui du chômage. Les pays technologiquement avancés comme le Japon détiennent le triste record d'avoir l'un des taux de suicide les plus élevés au monde. La pression «d’être parfait dans un monde imparfait» est souvent lourde à porter pour les âmes sensibles et il arrive un moment où elles ne supportent plus cette douleur, ni ce manque de sens.

Depuis que l'homme est homme, il a toujours cherché à couvrir ses besoins physiologiques de base comme la nourriture, avant de chercher à atteindre un plus haut niveau allant du besoin de sécurité à l'estime de soi, selon la pyramide de Maslow. En ces temps de crise économique et de valeurs humaines, beaucoup de gens sont déchirés entre «sauter le pas» et rester à voler dans les limites fixées par le «groupe», comme l’auraient probablement fait la plupart de leurs ancêtres, ou «se couvrir la tête»... et que le soleil se lève là où il a envie! Ces deux positions ont leurs conséquences et chaque personne devrait pouvoir choisir librement, sans pressions ni exigences, mais avec détermination et la responsabilité de prendre en charge les rênes de sa propre vie.

Pour ceux qui, comme Jonathan Livingston le goéland et le personnage joué par Julia Roberts dans « Mange, prie et aime», choisissent la deuxième option, celle d’apprendre à voler, ils devront passer les épreuves de ce voyage initiatique ou, comme l’appellent les nord-américains la «quête de vision ». C'est un aller simple, sans retour, vers une réalité désirée, mais d’une durée indéfinie et où la vie nous guidera une fois que nous serons en harmonie avec elle.

Tous ceux qui ont fait le Chemin de Compostelle sont conscients de sa magie et de sa dureté. De la joie indescriptible à l’arrivée, de la fatigue et des troubles que provoquent les réflexions en chemin. Les courbatures et la soif font partie du voyage, mais à mesure que s’allège le sac à dos, il semble que les pieds du pèlerin se font plus légers et que le cœur atteint un état de plénitude… Alors, la difficulté du chemin de la route en aura valu la peine!

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