Tout savoir sur la césarienne

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Femme prête à accoucher

Quand la césarienne est-elle vraiment nécessaire ? Comment se déroule l’accouchement avec une césarienne ? Combien de temps faut-il pour récupérer de cette opération ? Nous vous donnons toutes les indications pour faire face à une césarienne.

 

« Seulement quand c'est nécessaire ». Cela pourrait être le titre d'une brochure sur la césarienne, pour informer les femmes enceintes sur les risques et les bénéfices de cette intervention. Il ne faut utiliser le scalpel qu’en présence d'indications médicales spécifiques. Dans notre pays, le pourcentage de césariennes a augmenté entre 1981 et 2003 (il est passé de 10,9% à 19,6%), il s’est ensuite stabilisé autour de 19-20% entre 2003 et 2014 et concerne 10,2% des accouchements en 2014. Cela suggère une attitude générale de contrôle pour limiter les césariennes*.

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 Lorsque les circonstances l'exigent et qu'il y a une indication claire, la césarienne est un recours précieux pour protéger la santé de la femme et du bébé pendant l'accouchement.

 

Voici un résumé des cas dans lesquels la césarienne est indiquée :

• La femme enceinte souffre de maladies qui empêchent ou rendent dangereux l'accouchement naturel.

• Il y a eu un retard dans la croissance intra-utérine du bébé.

• Le bébé est en position de siège.

• Il y a une disproportion entre la taille de la tête du bébé et celle du bassin de la mère.

• En cas de placenta prævia, qui peut se rompre et provoquer une hémorragie lors de l'accouchement naturel.

• En cas d'urgence, en raison d'une détresse fœtale aiguë.

 

Dans tous les cas, il appartient au médecin de juger s'il est approprié de recourir à une césarienne. Il est nécessaire que le gynécologue explique à la mère la raison pour laquelle il a choisi cette intervention, qu’il lui fournisse des informations basées sur des preuves scientifiques concernant les risques et les avantages de la césarienne par rapport à un accouchement naturel.

Si c'est la femme enceinte qui demande d'accoucher par césarienne, il est recommandé de discuter avec le médecin des raisons de la demande, d'évaluer le pour et le contre, sachant qu'en l'absence d'indications de la part du gynécologue, le médecin peut rejeter cette demande. Dans les cas où la demande est fondée sur la peur de l'accouchement, l'idéal est de s’informer sur les différents types de soutien offerts par la maternité dans laquelle vous souhaitez accoucher. Dans de nombreux cas, un programme de soutien adéquat est efficace pour réduire l'anxiété, ce qui facilite le choix et améliore l'expérience de l’accouchement naturel.

 

Femme à la maternité 

 

Accouchement par césarienne : avant d'entrer dans la salle d'opération

Quand il n'y a pas d'urgence, la césarienne est programmée par le gynécologue en accord avec la mère un peu avant la fin de la grossesse. Généralement autour de la semaine 38 de grossesse car, à ce moment-là, le bébé est déjà assez grand et formé pour naître. Il est préférable de ne pas attendre plus longtemps, afin d'éviter que le travail ne commence trop et que, par conséquent, une césarienne d'urgence soit nécessaire.

Le jour prévu, la femme enceinte doit se présenter à l'hôpital à jeun, quelques heures avant l'opération. Avant d'entrer dans la salle d'opération, elle reçoit la visite du gynécologue ou de la sage-femme. Ils évaluent l’état du bébé en contrôlant son rythme cardiaque au moyen d'un monitoring. Si nécessaire, une échographie est également effectuée.

En général, pour des raisons d'hygiène, et pour éviter une gêne lors du retrait du pansement, on pratique une épilation, c'est-à-dire le rasage de la partie supérieure des poils pubiens.

Une fois les préparatifs terminés, la femme enceinte est prête à entrer dans la salle d'opération, où une équipe chirurgicale composée de deux gynécologues (ou d'un gynécologue et d'un chirurgien), d'une sage-femme, d'un anesthésiste et d’assistants, l’attendent.

 

 

Césarienne : les deux types d'anesthésie

En cas de césarienne d'urgence, on utilise l'anesthésie générale qui a un effet presque immédiat. Cependant, si la césarienne est programmée, il est d’usage d’utiliser la péridurale ou l'anesthésie rachidienne. Deux techniques qui éliminent la douleur et qui, d'une part permettent de réduire au minimum le passage des médicaments du placenta au fœtus et, d'autre part, permettent à la mère d’être éveillée pour accueillir son bébé. Les deux types d'anesthésie privent la partie inférieure du corps de toute sensibilité et empêchent tout mouvement dans cette zone.

Entre les deux types d'anesthésie, la plus utilisée pour la césarienne est l'anesthésie rachidienne car elle prend effet en 5 minutes, comparé à 10-15 minutes pour la péridurale. De plus, le risque de complications est plus faible. Il s’agit de l'injection d'une dose unique d'anesthésique associée à un médicament opioïde dans le liquide la moelle épinière. Cette injection est faite à l’aide d’une fine aiguille insérée entre deux vertèbres de la région lombaire. L'aiguille est si fine qu'il n'est pas nécessaire d'effectuer une anesthésie locale avant.

Pour la péridurale, le médicament est injecté à travers un cathéter inséré entre deux vertèbres, qui reste le temps du travail au cas où il serait nécessaire d'injecter une nouvelle dose. L'insertion du cathéter nécessite une anesthésie locale.

Quand la femme enceinte est anesthésiée et préparée sur la table d'opération, on lui insère un tube dans la vessie, tube qui reste posé pendant un jour ou deux au cas où elle ne puisse pas sortir du lit pour aller aux toilettes.

 

 

Césarienne : comment se déroule l’accouchement ?

L’intervention chirurgicale dure environ 40 minutes. On désinfecte le ventre et le gynécologue fait une incision dans la peau d'environ 8cm de long dans la zone habituellement couverte par les poils pubiens, où la cicatrice est moins visible. Ensuite, il accède à la couche sous-cutanée et sépare avec ses mains les deux bandes longitudinales du muscle abdominal pour atteindre le péritoine, qui est la membrane entourant les organes internes et la partie inférieure de l'utérus. Le liquide amniotique apparaît et est aspiré. Avec l'aide de l'équipe médicale, le gynécologue retire le bébé, pince et coupe le cordon ombilical.

La sage-femme prend le bébé dans ses bras et le montre à sa mère. Habituellement, la jeune maman a une main prise par l’intraveineuse mais l’autre reste libre et elle peut tenir le bébé pendant quelques instants. Ensuite, l'enfant est emmené en néonatalogie, pour un contrôle de son état de santé.

Pendant ce temps, l'opération continue. Le gynécologue enlève le placenta et les membranes, puis il nettoie la paroi interne de l'utérus avec de la gaze. Le col de l'utérus se dilate un peu de l'intérieur pour aider le sang à s'écouler pendant les jours qui suivent la naissance. Enfin, les tissus affectés sont suturés, en accordant une attention particulière à l'apparence de la cicatrice.

Lorsque l'opération est terminée, on accompagne la maman jusqu'à sa chambre, où elle peut commencer à allaiter, sauf s’il est nécessaire de garder le bébé sous observation en couveuse pendant un certain temps.

 

 

Césarienne : que se passe-t-il ensuite ?

De nos jours, le temps de récupération après une césarienne est comparable à celui d'une naissance par voie basse. 24 heures après l’opération, on demande à la mère de se lever du lit et de faire quelques pas avec l'aide du personnel médical.

Comme ses mouvements sont restreints, la maman a besoin d’avoir à ses côtés une personne qui sera installée avec elle dans la chambre pour s’occuper du bébé. Dans ces conditions, elle pourra garder bébé avec elle.

En ce qui concerne l'allaitement maternel, il n'y a pas de différence par rapport à un accouchement naturel. Pendant les premières heures après l'accouchement, les seins de la mère produisent du colostrum, ce qui est suffisant pour nourrir et hydrater le nouveau-né. Le lendemain ou le surlendemain a lieu la montée de lait. La mère pourra allaiter son bébé en faisant attention de ne pas adopter certaines positions qui pourraient compresser l'abdomen ou seraient inconfortables.

Sauf si des complications surviennent, la jeune maman peut sortir de l’hôpital dans les 3 à 5 jours suivant l'accouchement. À la maison, la cicatrice ne nécessite pas de soins particuliers et, en règle générale, elle ne pose pas de problèmes car la suture utilisée est absorbée par la peau.

 

 

Césarienne : la méthode Stark

Au cours des dernières années, une technique chirurgicale qui minimise le traumatisme de l'intervention pour le corps de la patiente s’est développée : la méthode Stark. Contrairement à la technique traditionnelle, qui implique l'incision de la peau, des différentes couches de la paroi abdominale jusqu'à l'utérus, et qui inclut aussi la suture de toutes ces incisions, la méthode Stark n'affecte ni la peau, ni la paroi de l'utérus. Au lieu de cela, le chirurgien utilise ses doigts pour trouver un chemin, en déplaçant les muscles au lieu de les couper. La fermeture de la paroi abdominale implique moins d'étapes et moins de points de suture. L'opération dure moitié moins de temps que pour une césarienne classique et la récupération postopératoire est également plus rapide.

 

 

* Sources des chiffres : https://www.cesarine.org/avant/etat_des_lieux.php 

 

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