Le dispositif Odon est un appareil qui facilite l'extraction du fœtus en cas de complications au cours de la deuxième phase de l’accouchement. Découvrez plus de détails sur cette méthode.
Cette méthode est appelée dispositif Odon et doit son nom à son inventeur, un mécanicien qui a eu cette idée alors qu’il cherchait une méthode pour enlever les bouchons des bouteilles vides. Il s’agit d’un dispositif utilisé pour faciliter le retrait du fœtus en cas de complications pendant la seconde phase de l’accouchement. Lorsque cette étape se prolonge trop, cela peut entraîner des risques potentiellement mortels tant pour la mère (hémorragie et infections) que pour le nouveau-né (asphyxie et traumatisme).
Le dispositif, reconnu et validé par l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), se compose d’une poche en plastique à double cavité reliée à un applicateur, qui enveloppe très délicatement la tête du fœtus lorsqu'il se présente par le vagin et l’aide à glisser doucement à travers les parois vaginales. Son coût de fabrication est très bas en raison du type de matériaux avec lequel il est fabriqué (cellophane et plastique), il est facile à utiliser et n'a pas de contre-indication ni pour la mère ni pour le bébé.
« C’est une innovation importante dans le domaine de l'obstétrique et de la gynécologie. Il sera certainement d'une grande aide pour les professionnels traditionnellement obligés de recourir à la césarienne en présence de complications lors de l'accouchement. Cela leur permet d’avoir une option non invasive pour l'enfant et sans risques pour la femme », explique Mario Merialdi, Coordinateur du Département de Santé Reproductive de l'OMS.
« Le dispositif, poursuit Mario Merialdi, est la première innovation depuis des siècles qui permet de faire face aux complications de la deuxième phase de l’accouchement. Sa mise en œuvre est potentiellement plus facile, moins chère et plus sûre. Ces caractéristiques font de Odon un outil révolutionnaire qui peut résoudre de nombreux problèmes habituels en salle d'accouchement, aussi bien dans les hôpitaux des pays pauvres que dans les pays industrialisés ».
Photo du Ministère des Sciences, Technologies et Innovations de la République Argentine
