Avoir des enfants, une responsabilité

Papa et maman embrassent leur bébé

Avoir des enfants, c'est assumer la responsabilité de leur bien-être émotionnel. Par conséquent, la maternité et la paternité exigent un véritable exercice d'honnêteté et d'introspection.

 

Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles de la Vie qui a soif de vivre encore et encore.
Ils voient le jour à travers vous mais non à partir de vous.
Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne sont pas à vous.
Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées.
Car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez accueillir leurs corps mais non leurs âmes.
Car leurs âmes habitent la demeure de demain que vous ne pouvez visitez même dans vos rêves.
Vous pouvez vous évertuez à leur ressembler,
Mais ne tentez pas de les rendre semblables à vous.
Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s’attarde avec hier.

Vous êtes les arcs par lesquels sont projetés vos enfants
Comme des flèches vivantes.
L’Archer prend pour ligne de mire le chemin de l’infini

Et vous tend de toute Sa puissance
Pour que Ses flèches s’élancent avec vélocité et à perte de vue.
Et lorsque Sa main vous ploie, que ce soit alors pour la plus grande joie.

Car de même qu’Il aime la flèche qui fend l’air,
Il aime l’arc qui ne tremble pas.

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Khalil Gibran (Le Prophète)

 

Les grand-mères Maories transmettent, par tradition orale, que les jeunes couples doivent s’exiler dans la nature pour réfléchir s’ils sont vraiment prêts à assumer la responsabilité de l'éducation de leurs éventuels enfants. Non seulement pour les mettre au monde, mais aussi pour les accompagner dans les étapes jusqu’à la maturité, dans lesquelles ils les rendront à la Vie, qui est leur vraie mère. Si le couple ne souhaite pas s'engager dans le dévouement, la générosité et le sacrifice qu’impliquent avoir des enfants, alors ils doivent y renoncer en conséquence, avec dignité et respect, cette décision ne leur sera pas reprochée par les autres membres de la tribu.

Cet exemple d'honnêteté et d'introspection doit être pris en compte dans la société occidentale où avoir des enfants est trop souvent pris à la légère, étant souvent une pression sociale ou familiale. En ces temps où les lois pro-avortement créent des tensions dans la société au niveau international, il est temps d'approfondir et de réfléchir à l'importance vitale de s'engager à éduquer ces enfants qui sont mis au monde dans lequel ils sont ensuite abandonnés, si ce n’est physiquement, trop souvent émotionnellement.

 

Nous vivons une époque contradictoire dans laquelle la moitié de la société mondiale lutte pour le contrôle des naissances, alors que l'autre moitié tente désespérément de concevoir en se soumettant à la torture hormonale que cela peut représenter. En Chine, la loi impose de pouvoir concevoir seulement un bébé en permettant une seconde naissance, dans certaines régions rurales, uniquement si le premier enfant né est une fille. Cette loi a été à l’origine de nombreux avortements, légalisés en Chine, mais entraîne également un taux élevé d'abandon d'enfants, surtout de petites filles.

En Inde, les touristes peuvent voir, étonnés, comment certaines mères, désespérées, mettent leurs filles dans leurs bras pour les sortir de la pauvreté, tandis que de nombreux couples occidentaux souffrent car ils ne peuvent pas accélérer l’interminable et fastidieux processus d’adoption.

Que se cache-t-il derrière ce déséquilibre de natalité au niveau mondial ? Quelle contradiction explique que le taux d'infertilité ne cesse de croître dans le monde civilisé alors que le tiers-monde est le berceau de la fertilité ? Il est évident que si l’on ne meurt pas de faim en Occident, les aliments génétiquement modifiés et le stress, entre de nombreux autres facteurs, sont source de stérilité dans le royaume de la surconsommation.

Si la pauvreté oblige de nombreux parents du tiers-monde à abandonner physiquement leurs enfants, les exigences du travail d'un monde professionnel extrêmement concurrentiel ne laissent aucune place aux parents pour concilier leur travail et leur vie personnelle. Ils se voient ainsi obligés à minimiser le temps qu’ils passent avec leurs enfants, ce manque étant, le plus souvent, comblé par des cadeaux et la compagnie d’amis cybernétiques et télévisuels.

 

Les groupes familiaux actuels diffèrent de ceux des autres générations dans lesquelles les enfants grandissaient avec des modèles masculins et féminins vivants de tous âges, où ils se mélangeaient et s’enrichissaient de cette cohabitation. Selon les Maoris, indigènes de Nouvelle-Zélande, sans un lien fort avec les ancêtres, les enfants ne savent pas d'où ils viennent et ne savent pas non plus où ils vont. Malheureusement, ce n'est pas un sentiment profondément enraciné chez les adultes de notre génération qui, sans passer par le processus de connaissance de soi-même, mettent des enfants au monde « mécaniquement », en étant déconnectés de leur propre esprit.

D'où l'importance vitale que les parents prennent conscience de l’apprentissage nécessaire pour accompagner leurs enfants dans leur processus de croissance, bien que leurs propres parents n’aient pas su le leur apprendre. Certaines générations doivent briser cette inconscience. Cependant, tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. Si les parents biologiques ne savent pas nourrir l’âme de leurs enfants, comme dit une chanson populaire du groupe Mecano : « Et lorsque l'enfant pleure, (la lune) décroît pour lui faire un berceau ». Nous sommes les enfants de la Vie et elle se chargera de nous éduquer et de nous nourrir pendant notre existence humaine.

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