Mon fils, qui a maintenant deux ans et demi, a commencé à bégayer il y a trois semaines, quand il est retourné à la crèche. Il a surtout du mal quand il commence la phrase, avec le premier mot. Parfois même, il fait des têtes bizarres jusqu'à ce qu'il arrive à dire ce qu’il veut.
Il a beaucoup parlé et très bien jusqu'à présent, il n'avait jamais fait ça, mais à la garderie, on me dit que c’est normal, de ne pas faire attention, qu’il pourrait simplement vouloir imiter un autre enfant de la classe. Quand devrais-je commencer à m'inquiéter sérieusement ?
Réponse du Spécialiste
Pour l'instant, ne vous inquiétez pas. Le fait que votre petit garçon ait du mal à commencer le mot et qu’il fasse des efforts avec les gestes pour se faire comprendre est fréquent à cet âge.
D’après ce que vous me dites, son évolution linguistique est tout à fait normale et l'ensemble des professionnels de la garderie est sans aucun doute très vigilant quant aux comportements présentés par les enfants au cours des premières années. En ces premiers jours d’«école», il est important de prendre en compte, chez votre fils, la confluence de deux circonstances : l'une est le début de la crèche après les vacances (il y a un changement de rythme qui signifie passer moins de temps avec maman, le retour à un horaire contrôlé, des activités différentes, etc.), l'autre est que, très probablement, votre enfant se trouve à un stade de l'évolution du développement du langage où le fait de bégayer est normal car il n'a pas encore la maturité nécessaire pour parler de manière fluide. Tous les enfants ne passent pas par cette étape, mais beaucoup d’entre eux la traversent.
Actuellement, les professionnels qui s'occupent des enfants qui vont à la garderie ont reçu d’excellentes formations et ils vont sûrement réorienter la situation de la meilleure façon possible. Si votre enfant est heureux et ne se sent pas sous pression pour «parler vite et bien », il abandonnera progressivement ce bégaiement. Le plus important est de donner de l'affection à votre enfant, de l’accompagner en lui donnant le temps de parler, de ne pas le faire répéter et de parler avec lui en partageant des jeux calmes.
