Nuits blanches et berceuses sans fin... Bienvenue dans le monde surprenant du sommeil des bébés ! Souvent, les problèmes de sommeil se prolongent après les trois premiers mois de vie et sont le résultat de certaines habitudes instaurées dans les toutes premières semaines de vie de bébé.
Habitués à combler l'enfant d'attentions dans le but de calmer ses pleurs et de lui procurer un certain soulagement, lorsque le trouble disparaît progressivement, nous nous sentons souvent encore obligés de continuer à répondre à chaque début de pleurs en le prenant immédiatement dans nos bras. De cette manière, des habitudes de sommeil difficiles à modifier se mettent en place. Le petit a de plus en plus de difficultés à s'endormir et, pendant la nuit, les réveils sont assez fréquents et prolongés. Voici comment cela se produit.
Réveils nocturnes de bébé : les habitudes post-coliques du nourrisson et leurs conséquences
Les troubles du sommeil peuvent souvent persister après les trois premiers mois, résultant d'habitudes prises durant la période des coliques du nourrisson. En tentant de calmer les pleurs du bébé par tous les moyens, les parents peuvent involontairement établir des routines de sommeil difficiles à changer. Bébé a alors du mal à s'endormir et se réveille fréquemment la nuit.
Réveils nocturnes de bébé : des réactions normales pendant le sommeil
L'une des erreurs les plus courantes consiste à interpréter comme des signaux de douleur ou de demande les réactions normales du nourrisson pendant son sommeil.
Voici ce qu'écrivait à ce sujet le grand pédiatre américain Benjamin Spock : « Il vient de se réveiller. Seul, spontanément. Il gazouille. Ne courons pas immédiatement vers lui, anxieux, en lui demandant : « Qu'est-ce qui se passe ? Tu as faim ? Tu as soif ? Tu te sens seul ? Tu veux que je te change la couche ? ». Non ! Cet enfant est simplement en train de regarder autour de lui après un bon et long sommeil. Il sent l'odeur du berceau, du lait et de sa maman et soupire de bonheur. Il gazouille. Comme nous le faisons lorsque nous nous étirons. »
Les enfants ont des rêves plus agités que ceux des adultes. Au cours de la nuit, il y a au moins cinq périodes de sommeil agité (sommeil REM). Au moment du passage du sommeil agité au sommeil tranquille, l'enfant peut babiller, pleurer, se retourner dans son berceau et, en même temps, dormir. En le prenant dans les bras, au lieu de le tranquilliser, nous le réveillons définitivement en perturbant ses rythmes de sommeil, qui seront difficilement ré-établis.
L’enfant risque ainsi de ne jamais atteindre le sommeil profond : après chaque phase de sommeil agité, il se réveillera (chaque heure, toutes les deux heures) parce qu'un réflexe erroné s'est établi chez lui, par lequel à chaque « sommeil » suit un réveil.
Et c'est l'une des principales causes des troubles du sommeil chez les nourrissons pendant la première année de vie. C'est-à-dire que l’on crée un cercle vicieux dans lequel, en essayant de calmer l'enfant, on l'empêche en réalité de dormir, aggravant ainsi les troubles du sommeil.
Réveils nocturnes de bébé : des erreurs courantes à éviter
Une autre habitude fréquente qui mène aux réveils et aux pleurs nocturnes est, après trois mois, d'attendre que l'enfant s'endorme pour le déplacer du lit conjugal à son berceau, ou pour sortir de sa chambre s’il dort déjà dans son propre lit. Maintenir, pendant son sommeil, les mêmes conditions que celles dans lesquelles l'enfant s'est endormi est l'une des conditions indispensables pour passer des nuits tranquilles. Si vous voulez que bébé dorme de lui-même toute la nuit durant, il doit aussi commencer par s'endormir par lui-même.
En comprenant ces mécanismes, les parents peuvent mieux accompagner leur bébé vers un sommeil paisible et régulier, évitant ainsi les cercles vicieux qui perturbent le sommeil tant du bébé que des parents.
