Apprendre à s’aimer pour aimer les autres

Femme qui sourit

Si nous nous aimons nous-mêmes, nous pourrons projeter cet amour chez les autres. Pourquoi certaines personnes se fuient et comment l’amour envers nous-mêmes peut nous transformer.

 
L’addiction au travail est l’une des manières qu’emploient souvent les hommes pour s’éviter, tout comme trop aimer est l’un des principaux moyens d’évasion utilisés par les femmes, selon les explications de la psychologue Robin Norwood dans son best-seller « Les femmes qui aiment trop ».

La célèbre écrivaine américaine se penche sur les explications des comportements addictifs d'un grand pourcentage de la population mondiale. Elle évoque des maladies de l'âme très courantes, comme la recherche d’affection et de reconnaissance des autres, au lieu de nous auto-estimer et de vivre une relation saine avec nous-mêmes, sans nous soumettre aux exigences des autres pour nous sentir plus sûrs de leur approbation, ce qui nous oblige à renoncer à notre propre vision de la vie.

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«Les personnes qui aiment trop» sont celles qui se refusent elles-mêmes, en choisissant des relations conflictuelles où elles peuvent répéter les comportements appris dans leur enfance, en recréant des situations similaires tout au long de leur vie, dans le désir d’obtenir le contrôle d’elles-mêmes. Selon Robin Norwood, « nous grandissons et conservons les rôles que nous avons adopté dans notre famille d'origine » jusqu'à ce que nous prenions conscience des rôles qui nous rendent malheureux et, en changeant nos croyances négatives, nous réorientons nos vies sur des chemins plus sains et remplis d’amour.

Un comportement habituel véhiculé par le cinéma et les médias est de nous rendre désespérés face à l’absence de réconfort que semble promettre une relation avec un conjoint qui nous ferait nous sentir mieux, quand nous nous sentons mal avec nous-mêmes. Comme nous ne pouvons pas nous aimer, nous avons besoin que notre conjoint nous fasse nous sentir dignes d’être aimés.

Aimer de façon obsessionnelle, c’est vivre dans la peur de quelque chose. Nous sommes capables de surmonter cet état si nous décidons de faire face à notre mode de vie sans nous auto-saboter.

« Il est très fréquent d’être obsédé par son conjoint et d'appeler cette obsession « amour ». Nous laissons ainsi cette obsession contrôler nos émotions et une grande partie de notre comportement et, malgré le fait de comprendre qu’elle exerce une influence négative sur notre santé et notre bien-être, nous nous sentons incapable de nous débarrasser d'elle », explique Robin Norwood.

Mettre fin à une relation qui ne marche pas pour en commencer une autre, immature et peu satisfaisante, afin de bloquer nos sentiments les plus profonds de l'enfance, est un moyen d’évasion très habituel dans la société actuelle, avec des pourcentages très élevés de divorce.

Un autre rôle très courant de nos jours est d’accorder plus d'attention au bien-être de l’autre qu’au nôtre, quelque chose que les femmes ont généralement plus tendance à faire, en prenant le rôle de « sauveuse ». Ainsi, nous essayons de transformer les personnes en ce que nous voulons qu’elles soient, pas en qui elles sont réellement, au lieu de regarder à l'intérieur et de nous transformer en nous-mêmes.

Attirées par les nécessiteux, nous nous identifions à leur douleur, et essayons de les soulager pour pouvoir diminuer notre douleur, afin de trouver un sens à la vie en étant nécessiteuses.

De leur côté, la majorité des hommes qui ont souffert pendant l'enfance n’ont pas autant tendance à développer une dépendance aux relations, mais sont plus susceptibles d’être obsédés par le travail, dans lequel ils cherchent à sortir du lot et à s’évader de leur douleur intérieure.

Par conséquent, placer la source du bonheur hors de nous-mêmes, dans les mains d’une autre personne, en évitant notre capacité et notre responsabilité de changer notre propre vie pour le mieux, nous fait tout simplement ajouter des épaisseurs à notre âme, qui nous séparent de plus en plus de nous-mêmes.

 

Accepter la solitude, savoir que nous naissons seuls et mourons seuls, comprendre que nous serons toujours avec nous-mêmes, est un cadeau, pas une torture. Accepter que se sentir seul implique sentir le nouveau réveil de la grande douleur du passé combinée avec celle du présent. Apprendre à reconnaître notre peur, notre douleur et nos besoins non satisfaits, au lieu de nous soucier des besoins et exigences des autres, comme le signale l'auteur Erich Fromm dans son livre « L’art d’aimer », sont les clés de la paix de l'esprit et l'acceptation de soi et du développement de l’estime de soi.

Pour aimer les autres, nous devons commencer par apprendre à nous aimer nous-mêmes, en reprogrammant nos croyances et en vivant une vie saine, satisfaisante et sereine sans dépendre d’une autre personne pour être heureux.

Essayer d'interagir avec nos conjoints d’une façon saine, mûre, honnête, sans les manipuler ni les exploiter, en fixant des limites et en permettant de profiter d’une véritable intimité avec une personne, sont des lignes directrices pour cesser de trop aime, pour apprendre à s’aimer comme il le faut, une tâche qui dure toute la vie pour tout le monde.

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